Dysfonctions sexuelles et post partum : parlons-en !

Il est un sujet tabou : celui des dysfonctions sexuelles dont souffrent les femmes durant la période post-partum. Profitons de ce mois de la santé sexuelle pour décrypter ensemble le sujet.

 

Dysfonctions sexuelles, késako?

Quand on parle de dysfonctions sexuelles, on parle de symptômes physiques ou psychologiques directement liés à des troubles de la fonction sexuelle. Ces troubles peuvent intervenir quelque soit le profil de la personne et à n’importe quelle étape de la vie.

 

Concernant les dysfonctions sexuelles rencontrées chez la femme en post-partum, plusieurs facteurs liés à la grossesse et à l’accouchement rentrent en jeu.

 

En effet, le corps de la femme évolue durant la grossesse, ce qui peut engendrer des changements physiques internes. Par ailleurs, les traumatismes survenus pendant l’accouchement sont bien réels (accouchement par césarienne, accouchement par forceps ou ventouse obstétricale, etc…) et peuvent rendre la région autour de l’orifice vaginal douloureuse. De fait, le rapport au corps change, le rapport à l’intimité aussi.

 

Comment résoudre le.s problème.s ?

Pour traiter la dysfonction sexuelle liée au post-partum et à la grossesse, la femme est invitée à suivre le même traitement que pour d’autres formes de trouble de la fonction sexuelle chez la femme.

Voici plusieurs pistes :

  • Se familiariser avec les changements de son corps pendant et après la grossesse,
  • Diversifier la nature des rapports sexuels en ne pensant pas systématiquement à la pénétration si celle-ci est douloureuse,
  • Parler à des professionnels de la santé sexuelle tels que les sexologues, gynécologues, sexothérapeutes,
  • .

 

Vous souhaitez en savoir plus et aller plus loin ? Rendez-vous sur la page contacts de notre site pour découvrir les professionnels de santé et les associations habilitées à vous accompagner.

 

Le consentement avant, pendant et après

Pour clôturer ce mois de la santé sexuelle, nous parlerons du consentement. Avant de rentrer dans le vif du sujet, il est important de rappeler certaines bases :

  1. Le consentement sexuel c’est l’accord donné (gestes et/ou paroles) par les deux partenaires sur la réalisation d’un acte sexuel.
  2. L’âge du consentement et fixé à 16 ans.
  3. Si les conditions ne sont pas réunies, il peut y avoir violence sexuelle.

 

Le consentement avant 

Avant de débuter une relation, plusieurs cas de figure ou étapes sont courantes dans la découverte de l’autre : des rencontres physiques, des échanges écrits, des appels, etc…

Dans cette phase où on apprend à découvrir l’autre, certaines situations peuvent être mal interprétées. Par exemple, sourire ou caresser la main n’est pas un signal pour aller plus loin. Il est essentiel de s’assurer que les deux personnes soient sur la même longueur d’onde.

Dans le même cas, s’il y a déjà eu rapprochement physique entre les deux partenaires, l’un d’eux peut tout de même changer d’avis par la suite.

Ce qu’il faut rappeler : le oui d’aujourd’hui n’est pas forcément le oui de demain.

 

Le consentement pendant 

Même dans une relation de confiance, le désaccord peut intervenir pour diverses raisons.

Par exemple, si les deux partenaires sont consentants pour un rapport sexuel, il est aussi possible que l’un d’eux ne soit pas d’accord pour faire une pratique sexuelle en particulier. L’échange et la communication est essentiel à chaque instant.

Ce qu’il faut rappeler : le oui pour une activité sexuelle n’est pas le oui pour une autre, quand bien même il intervient au même moment.

 

Le consentement après 

Quand l’acte sexuel se produit, les partenaires qui étaient consentants à le faire peuvent également décider librement de ne pas reproduire l’expérience. Cela peut concerner l’acte sexuelle en lui-même ou une activité sexuelle expérimentée à deux.

Ce qu’il faut rappeler : le oui n’est pas acquis.

 

En conclusion, le consentement sexuel est un aspect crucial de toute relation sexuelle saine. Il nécessite une communication claire, un respect mutuel et une prise de responsabilité personnelle. En comprenant et en respectant le consentement sexuel, nous pouvons établir des relations plus positives et égalitaires, où le plaisir et le bien-être de chacun sont prioritaires.

 

 

Contraception pour tous !

La contraception est définie par l’Organisation Mondiale de la Santé comme étant « l’utilisation d’agents, de dispositifs, de méthodes ou de procédures pour diminuer la probabilité de fécondation ou l’éviter ». Autrement dit, il s’agit de tous les moyens disponibles pour éviter une grossesse non désirée.

Il existe aujourd’hui plusieurs solutions contraceptives (stérilet, pilule, implant, etc…) accessibles à tout un chacun. Mais saviez-vous que vous pouvez avoir recours gratuitement à certains dispositifs ?

En effet, les jeunes femmes de moins de 26 ans peuvent accéder gratuitement à la contraception féminine lors :

– des consultations de médecin ou de sage-femme,

– des examens ou actes médicaux en lien avec la contraception,

– de leur passage en pharmacie sur présentation d’une prescription sans avancer de frais (pilules hormonales de 1ère ou de 2e génération, implant contraceptif hormonal, dispositifs intra-utérins ou stérilet, diaphragmes, progestatifs injectables, contraception d’urgence hormonale).

En ce qui concerne la contraception masculine, les préservatifs des marques « Eden » et « Sortez couverts » sont gratuits pour les jeunes de moins de 25 ans.

Pour les mineurs, en plus des marques de préservatifs cités précédemment, les contraceptions sont prises en charge par l’Assurance Maladie. Dans ce cas, elles peuvent être obtenues sans avoir à payer et ce jusqu’à 26 ans. Les préservatifs sont accessibles anonymement et gratuitement dans :

  • les centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD) ;
  • les centres de santé sexuelle (« planning familial »);
  • les infirmeries scolaires.

Enfin, en cas de contraception d’urgence, une pharmacie ainsi que l’infirmier.ère scolaire ou un centre de santé sexuelle peut délivrer la contraception la plus efficace selon la situation.

Quelque soit votre âge, la contraception est un droit ! Pour aller plus loin, consultez le site très complet de Question Sexualité.

Protégez vous grâce à la prévention diversifiée !

En matière de protection contre les infections sexuellement transmissibles (IST) et maladies sexuellement transmissibles (MST), l’usage commun est d’opter pour l’utilisation de préservatifs (masculins ou féminins). Or, il est également possible de prévenir les IST et les MST différemment. C’est ce que l’on appelle la prévention diversifiée.

La prévention diversifiée c’est quoi ? C’est la possibilité de combiner plusieurs outils de prévention en fonction de sa situation personnelle, de ses besoins, de ses pratiques ou de son mode de vie.

La sexualité est une affaire très personnelle, avec des pratiques et des désirs qui varient d’une personne à l’autre. La prévention diversifiée permet d’élargir le choix des stratégies afin de se prémunir face aux IST et MST. Une seule et même personne peut par exemple, dans la même année, avoir recours à différentes stratégies, comme se protéger en utilisant un préservatif et se faire aussi dépister (en cas de changement de partenaire ou pas). Chacun doit être responsable de sa santé sexuelle en appliquant la prévention diversifiée en fonction de ses besoins.

En effet, si le préservatif reste un moyen incontournable pour se protéger, le dépistage et les traitements jouent aussi un rôle capital dans la prévention des MST et des IST et présentent de nombreux avantages. A noter que le dépistage sera toujours le 1er garant d’une bonne santé sexuelle.

La prévention diversifiée repose sur trois grandes stratégies :
1. L’utilisation des préservatifs
2. Le recours au dépistage
3. Le recours aux traitements

• La connaissance de son statut sérologique est par ailleurs essentielle (savoir si on est séropositif pour le VIH, c’est-à-dire infecté par le VIH) ou séronégatif (non infecté par le VIH).
Au niveau individuel, cela permet de prendre un traitement le plus tôt possible si l’on est infecté par le VIH et de conserver une espérance et une qualité de vie équivalentes à celles de n’importe qui.
D’un point de vue collectif, cela permet de réduire le nombre d’infections par le VIH car une personne se sachant infectée par le VIH va mettre en place les actions nécessaires afin d’empêcher la transmission du virus.

Ces dernières années, il y a eu de nombreuses avancées scientifiques permettant de lutter contre le VIH. Aujourd’hui, on dénombre 4 traitements efficaces :
1. i=i (Indétectabilité = intransmissibilité)
Grâce à ce traitement, une personne séropositive qui a une charge virale indétectable peut avoir des relations sexuelles avec son·sa partenaire sans préservatif sans aucun risque de transmettre le VIH. Elle peut donc aussi avoir des enfants séronégatifs de manière naturelle.
2. PrEP (Prophylaxie pré exposition au VIH)
Il s’agit d’un traitement de prévention du VIH qui consiste à prendre un médicament antirétroviral de manière continue ou discontinue pour éviter d’être contaminé-e.
3. TPE (traitement post exposition au VIH)
Le TPE consiste à prendre un traitement antirétroviral en urgence après un rapport sexuel non-protégé ou un accident d’exposition virale. Ainsi, toute transmission du VIH est stoppée.
4. TasP (treatment as prevention)
En français, « traitement comme prévention » désigne tous les traitements à disposition pour se protéger grâce à l’utilisation de médicaments anti-VIH ou d’un traitement anti-VIH.

Vous souhaitez vous faire accompagner ou en savoir plus sur la prévention diversifiée ? N’hésitez pas à vous rapprocher d’un professionnel de santé. Consultez la liste non-exhaustive de professionnels compétents en Martinique en cliquant ici.